Une grande partie de la formation Lean/Agile/Pensée conceptuelle suggère que si vous changez un processus, de meilleures performances suivront. C’est souvent le cas, mais de nombreux praticiens sont frustrés que leurs processus rationalisés ne donnent pas les résultats escomptés et ne sont pas suivis. Cette performance médiocre peut s’expliquer par des causes profondes puissantes mais invisibles.
En tant qu’agents de changement, cela réduit notre efficacité et suscite le cynisme – « je vous avais dit que ça ne marcherait pas », ou « on ne peut rien changer ici », ce qui fait manquer des occasions de créer plus de valeur.
Si vous ne tenez compte que des facteurs visibles sur un schéma de processus ou de conception, il est probable que vous ne réussirez pas. Nous devons aller au-delà de l’analyse traditionnelle en examinant les catalyseurs de performance.
Catalyseur : nom masculin
Si les bons catalyseurs sont en place, il y a plus de chances que la solution tienne et donne des résultats. S’ils ne sont pas en place, il est raisonnable de s’attendre à ce que les performances restent faibles. Le défi est que ces outils ne sont souvent pas visibles à l’œil nu – leurs effets le sont certainement, mais ils sont eux-mêmes généralement invisibles, et ne sont donc pas pris en compte.
Un exemple:
Vous avez rationalisé un processus d’approbation, en supprimant la contribution de quatre parties prenantes qui n’étaient pas nécessaires dans le processus. L’état futur semble beaucoup plus allégé et efficace que l’état actuel. Vous avez obtenu le feu vert du grand chef pour le mettre en œuvre.
Vous mettez en œuvre le nouveau processus d’approbation simplifié. Des semaines plus tard, les parties prenantes que vous avez supprimées du scénario commencent à être à nouveau consultées. Puis, des mois plus tard, elles se retrouvent à nouveau dans le processus, comme une étape informelle mais obligatoire. Le processus se ralentit. Que s’est-il passé?
L’un des catalyseurs que nous voyons souvent dans ce type de processus est la « mentalité », c’est-à-dire notre façon de penser. Dans le cas présent, l’état d’esprit initial des personnes travaillant dans le processus était : « si nous voulons éviter les risques, nous devons mener des consultations aussi larges que possible », sur la base des hypothèses cachées suivantes :
Ce qui s’est passé dans cet exemple, c’est que le processus a changé, mais pas le catalyseur (la mentalité). Par conséquent, lequel des deux gagne? L’ancienne mentalité, bien sûr.
Dans notre recherche, nous avons analysé des organisations qui ont accéléré leurs processus de 70 à 90 %, amélioré la qualité de façon spectaculaire, accru l’engagement des employés et maintenu cette performance pendant des années. Dans cette analyse, nous avons examiné les catalyseurs de performance dont ils ont tenu compte pour y parvenir, et nous avons effectué un exercice pour voir ce qui a causé quoi.
Les résultats étaient fascinants.
Certains suspects habituels n’ont pas tout à fait réussi à se classer parmi les dix meilleurs catalyseurs de performance :
La bonne personne dispose-t-elle des bonnes informations, dans le bon format et au bon moment pour faire ce qu’il faut?
Qui fait quoi, quand, pour faire avancer le travail?
Le processus opérationnel est-il optimisé pour créer du flux et de la valeur?
Déficit de compétences |
Les bonnes personnes ont-elles les compétences et l’expérience nécessaires pour bien faire le travail du premier coup?
Les outils que nous utilisons font-ils ce qu’il faut, efficacement et facilement, dès la première fois?
Les bonnes règles/politiques sont-elles en place pour promouvoir le flux?
Y a-t-il une structure décisionnelle adéquate pour favoriser le flux?
Les bonnes choses sont-elles mesurées, conduisant aux meilleures décisions?
Peu de facteurs de la liste ci-dessus sont surprenants – ils semblent tous favoriser de bonnes performances.
Parmi les 10 premiers (en termes d’impact) se trouvaient des facteurs familiers :
La variation des volumes de demandes, des niveaux de personnel, conduisant à... (voir ci-dessous)
Les personnes qui participent au processus ont plus de travail ou de complexité qu’elles ne peuvent raisonnablement en supporter, ce qui réduit le flux
Les mesures incitatives/désincitatives provoquent les mauvais comportements, ce qui entrave le flux.
Ensuite, en haut de la liste, il y a quelques facteurs révélateurs. Leurs effets sont très visibles sur un schéma du processus, mais ils sont eux-mêmes généralement invisibles.
Un échantillon :
Ne pas comprendre les véritables besoins du client, donc surproduction dans certains domaines, mais sous-production dans d’autres domaines critiques.
Lorsque le processus s’étend sur plusieurs fonctions, il n’y a souvent pas de « propriétaire » ou de « champion » du processus pour assurer le flux et une création de valeur en douceur.
Il est difficile de résoudre des problèmes que vous ne pouvez pas voir. Si le processus de bout en bout est invisible, les « îlots/silos » locaux seront probablement optimisés, mais pas le flux de bout en bout.
L’absence de confiance/sécurité psychologique entraîne un cloisonnement plus épais, des activités de « contrôle » excessives, des processus longs et lourds, une documentation plus abondante, peu de collaboration et d’innovation et des efforts consacrés à la gestion des impressions au lieu de l’amélioration et de la performance.
La façon dont nous pensons au travail guide notre façon de gérer les personnes, les processus et la technologie. Elle est responsable, au moins en partie, de presque tout le reste de cette liste. |