La confiance est souvent considérée comme un sujet plutôt « mou », mais elle a des répercussions très réelles et se manifeste tout le temps dans nos processus.
Un processus de confiance élevée ressemble à quelque chose comme ça, assez direct, n’est-ce pas?
Par contraste, un processus de confiance faible est ponctué d’arrêts et de démarrages, et prend donc beaucoup plus de temps.
En 2015, Google a publié les résultats d’une étude de 2 ans visant à identifier les caractéristiques des équipes les plus performantes. Ils espéraient trouver une « recette » qui pourrait être utilisée dans toute l’organisation : embaucher un boursier Rhodes, deux extravertis, un ingénieur qui est un as d’AngularJS, et un docteur en psychologie sociale – et voilà!
Mais ce n’est pas du tout ce qu’ils ont trouvé.
Au lieu de cela, ils ont découvert que les équipes les plus performantes avaient systématiquement les cinq dynamiques clés suivantes, par ordre décroissant d’importance :
Amy Edmondson, professeure à la Harvard Business School, a écrit et parlé de la volonté de montrer sa vulnérabilité dans le but d’r assurer l’efficacité de l’équipe. Elle appelle cela la sécurité psychologique, qu’elle définit comme « une conviction partagée que l’équipe est sûre pour la prise de risques interpersonnels ». Un tel environnement permet de « faire entendre sa voix » au sein de l’organisation, ce qui peut se traduire par un apprentissage et un développement individuels et organisationnels. Elle explique cela plus en détail dans cette excellente vidéo (en anglais seulement).
Un sondage Gallup de 2017 a révélé que seulement 3 employés sur 10 estimaient que leur opinion comptait. Gallup a estimé qu’en faisant passer ce ratio à 6 employés sur 10, les organisations pourraient réduire le taux de roulement du personnel de 27 %, réduire les incidents de sécurité de 40 % et augmenter la productivité de 12 %.
Si la confiance et la sécurité psychologique sont certainement liées (et dans une large mesure, l’une alimente l’autre), il s’agit de concepts légèrement différents : la confiance est une question de « combien je crois les autres », tandis que la sécurité psychologique est une question de « combien je crois que les autres se montreront indulgents envers moi ».
De même, le niveau de confiance au sein d’une organisation peut aussi avoir un impact profond sur la productivité et sa culture générale. Stephen M.R. Covey (« Speed of Trust ») parle d’un « dividende de confiance » dans une organisation où la confiance est élevée, et d’un « impôt de confiance » lorsqu’elle est faible. Il propose une relation de :
Confiance élevée = moins d’efforts + vitesse de livraison plus rapide
Faible confiance = plus d’efforts + vitesse de livraison plus lente.
Beaucoup de gens pensent que la confiance est comme de la gelée : on peut la voir et la sentir, mais elle est si molle qu’on ne peut pas vraiment la changer.
Nous pensons que vous pouvez la changer : en la définissant d’abord, puis en ajoutant une structure pour évaluer sa présence ou son absence, et en prenant des mesures sur la base de cette évaluation.
Edmondson, A. [Tedx (4 mai 2014). « Building a psychologically safe workplace » [vidéo].YouTube https://youtu.be/LhoLuui9gX8
Covey, S.M., Covey, S.R., Merrill, R.R. (2008). The Speed of Trust: The One Thing That Changes Everything. FranklinCovey; p. 13
Edmondson, Amy C. The Fearless Organization: Creating Psychological Safety in the Workplace for Learning, Innovation, and Growth. Hoboken, NJ: John Wiley & Sons, 2018, p. xvi